Activités - ADEPBA

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Activités

L'association


* Action de sensibilisation auprès des directeurs d’établissements primaires et secondaires

* Création d’affiches et de dépliants

* Prêt d’expositions itinérantes

* Campagne d’information sur la culture et la langue portugaises en milieu scolaire






Ces affiches et dépliants sont disponibles.
Vous pouvez les commander auprès de notre association.

Organisation de concours scolaires

2008-2009 : Lusofolia : ma rencontre avec la lusophonie en France
2011-2012 : Lusofonia – Viaj’Arte : ma rencontre avec l’art lusophone
2012-2013 : FADO, património imaterial da Humanidade
2013-2014 : 25 avril - 1974-2014 - 40 ans d'Histoire et de Mémoire
2015-2016 : Les JO de RIO parlent portugais
2018-2019 : Le Portugal et la Grande Guerre
2019-2020 - Journée mondiale de la langue portugaise
2022 : Viagem / Voyage























Où apprend-on le portugais ?
Voir ci-dessous le fichier papier au format PDF.
Si vous souhaitez recevoir ce dépliant, merci d'envoyer un e-mail à : secretariat@adepba.fr

Exposition Amadeo de Souza Cardoso
du 20 avril au 18 juillet 2016
Grand Palais - Paris

Le 14 mai, un groupe de professeurs de portugais a eu le privilège de suivre une visite guidée de l'exposition de Amadeo de Souza Cardoso au Grand Palais par la comissaire Helena Freitas. Cette visite a été organisée par la Fondation Kalouste Gulbenkian en partenariat avec l'ADEPBA. Nous tenons à remercier la comissaire pour ses explications très avisées et Miguel Magalhaes, directeur-adjoint de la Gulbenkian pour son invitation.

Nous vous conseillons de vous presser voir cette magnifique exposition !

Pour plus d'informations :

DECLARATIONS ADEPBA
 Lettre envoyée au Ministre de l'Education nationale, Jean Michel BLANQUER, sur la LVC (LV3) au Lycée et la permutation des langues au Bac



ASSOCIATION  POUR  LE  DEVELOPPEMENT  DES ETUDES
PORTUGAISES, BRESILIENNES, D’AFRIQUE  ET D’ASIE LUSOPHONES
(Déclarée à la Préfecture de police le 11 avril 1973)
Maison des Associations du 14ème Arrondissement
22 rue Deparcieux 75014 Paris
Tel : 0608655023    Site : adepba.fr


Paris, le 28 octobre 2019


Monsieur le Ministre,
De nombreux professeurs de portugais nous ont fait part de leur inquiétude quant à la situation et à la pérennité même de la LVC.
Il apparaît en effet que les effectifs de la LVC sont en nette diminution, ce phénomène touchant d’ailleurs toutes les langues à ce niveau. Les collègues qui se demandent si cette baisse ne serait pas liée au manque de clarté relativement à la possibilité ou non de permuter les langues en vue des épreuves du Baccalauréat. Certaines informations allant dans un sens positif ont été données par les IPR dans des réunions d’informations, toutefois les chefs d’établissements se réfugient derrière l’absence de supports officiels leur permettant de répondre éventuellement dans cette même perspective.
Dans la mesure où le choix de permutation doit se faire  en début de classe de 1ère, il apparaît qu’à la date de ce courrier, le trimestre est déjà bien avancé, trop peut-être, car les évaluations (CCF) ont bien évidemment commencé : les élèves qui feront potentiellement ce choix sont à l'heure actuelle évalués, de fait, dans un autre niveau.

Sur ce premier point, et dans une situation d’urgence, qu’en est-il, monsieur le Ministre, des textes officiels relatifs à la permutabilité des langues au Baccalauréat ?
Mais, deuxième point, il est flagrant que la réforme accorde bien trop peu de place à la LVC, puisqu'elle est noyée dans les 10% de la note finale réservés aux bulletins des 2 ans du cycle terminal. L’ADEPBA demande une réévaluation du coefficient de la LVC avec un véritable coefficient 2, comme cela a été accordé au Latin et Grec (Langues et Cultures de l'Antiquité), chose que notre association avait déjà demandée dans une pétition récente qui avait rassemblé plus de 5700 signatures.
Cela valoriserait incontestablement l'effort des élèves qui prennent la peine de suivre les 3 heures hebdomadaires de cet enseignement LVC. Ce serait aussi un geste envers les langues autres que l'anglais, puisque le ministère ne cesse de répéter, publiquement comme dans maintes réponses à nos propres courriers, qu'il soutient la diversité des langues d’une manière générale, et notamment l'enseignement du portugais comme semble le démontrer l’augmentation des postes aux concours de recrutement.
Dans l’espoir que ces arguments seront entendus, veuillez recevoir, monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

Christophe Gonzalez
Président de l’ADEPBA

 
Point sur la situation sur la nouvelle réforme du lycée en ce qui concerne le portugais.

 Chères et chers collègues,

Au moment même de vous souhaiter de bonnes vacances, sans oublier qu’il faudra bien « reprendre », l’ADEPBA tient à faire le point sur, d’une part, ses diverses actions contestant le mauvais traitement de l’enseignement du portugais dans la nouvelle réforme des lycées et, d’autre part, sur les « avancées » actuelles.
Le 12 février 2019, l’ADEPBA a interpelé le ministre de l’Éducation nationale, Jean Michel Blanquer, sur les nouvelles modalités de la réforme du lycée et du baccalauréat qui met en cause l’avenir de l’enseignement du portugais. Deux pierres d’achoppement étaient signalées : 1) l’exclusion du portugais de la liste des enseignements de spécialité en LLCE, 2) l’impossibilité de permuter les langues au baccalauréat comme c’était le cas jusqu’à présent, mettant ainsi à mal l’enseignement de la LVC (LV3) en seconde dans la mesure où bien des élèves la choisissaient dans l’espoir de pouvoir l’inverser au moment des inscriptions à l’examen.

Face à cette situation dangereuse pour l’avenir de notre discipline, l’ADEPBA alertait les autorités diplomatiques, les ambassadeurs des pays lusophones, les autorités politiques, différents députés, français ou portugais, de même que le groupe d’amitié France-Portugal au Parlement. Etaient encore approchés divers élus locaux, départementaux, régionaux, nationaux, de même que des réseaux associatifs, dont la CCPF et différents médias : Diário de Notícias, Público, Lusojornal, etc., et encore radio ALFA, France Infos, RDP internacional, ainsi que nombre de personnalités liées à la langue portugaise, journalistes, écrivains, artistes, universitaires, etc.
Au mois de mars, une pétition en ligne, lancée par notre association, a bientôt recueilli 5700 signatures. Elle a été transmise le 14 mai au Ministre de l’Éducation nationale. Le 1er juillet, monsieur l’ambassadeur du Portugal en France, Jorge Torres Pereira, a organisé, dans les locaux de l’Ambassade, une réunion à laquelle étaient invitées différentes entités intéressées par la question de l’enseignement. Évidemment participante, l’ADEPBA a vu son rôle moteur dans la dynamique apparue pour l’amendement de cette réforme reconnu par l'Ambassadeur du Portugal.

Au cours d’une entrevue avec le directeur du cabinet du Ministre de l’Éducation nationale, monsieur l’Ambassadeur a été informé 1) de l’ouverture, à titre expérimental, pour une durée de deux ans, de la LLCE aux candidats des académies de Guyane et de la région parisienne (Paris, Créteil, Versailles) et 2) de la possibilité de permuter les langues LVC en LVB et LVB en LVA au niveau national. Dans toutes les académies le portugais pourra toujours être présenté en LVA, LVB ou LVC en contrôle continu. Certes, il s’agit d’une avancée mais elle ne peut nous satisfaire totalement et l’ADEPBA demande que la LLCE soit proposée à tous les candidats au niveau national. Par ailleurs, on ne peut qu’être très préoccupé du traitement réservé à la LVC qui n’est plus offerte dans bien des lycées. En effet, certains proviseurs, profitant de cette réforme qui supprime les enseignements d’exploration, ne proposent plus le portugais en LVC (LV3).
Par ailleurs, l’Ambassadeur du Portugal a proposé de créer une Commission d’Accompagnement du Portugais en France (CAPEF), dont l’ADEPBA fait partie, et qui se donne comme rôle de continuer les négociations avec le Ministre de l’Education nationale.

Chères et chers collègues, comme vous l’avez compris, il ne faut pas être naïfs et beaucoup reste à faire, sans oublier le niveau local, ce qui ne sera pas le plus facile car la « politique d’établissement » permet bien des choses... En tout cas, l’ADEPBA, sans qui ce qui a été fait ne l’aurait pas été, reste toujours vigilante et dynamique afin que justice soit rendue à l’enseignement du portugais en France.

Bonnes vacances à toutes et à tous.
ADEPBA

    MERCI DE SIGNER CETTE PETITION
    Défendons l'enseignement de la LANGUE PORTUGAISE
    Pour:M. BLANQUER, ministre de l'Education
     
Le nouveau Bac met en DANGER la langue portugaise au Lycée

ENSEMBLE DÉFENDONS
L’ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE PORTUGAISE!

La réforme du bac qui sera en vigueur en 2021 constitue un véritable danger d’éradication des langues dites « rares », dont LE PORTUGAIS.

• la liste des enseignements de spécialité en LLCE ne contient que l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, ainsi que les langues régionales.

La langue portugaise, parlée par 250 millions de personnes dans divers pays du monde  ne fait pas partie des enseignements de spécialité.

L’ADEPBA demande que le choix des langues pour cet enseignement de spécialité LLCE soit ouvert aux langues dites « rares » !

• le choix de la langue au baccalauréat est un droit, et les candidats peuvent actuellement permuter les langues lors de l’inscription à l’examen. Cela ne sera plus le cas avec la mise en place de la réforme !

L’ADEPBA demande le maintien de cette permutation entre LVB et LVA d’une part, et entre LVC et LVB pour les candidats suivant un enseignement de portugais dans leur établissement.

• l’option facultative (LVC), ancienne LV3, n’a pas d’épreuve au bac, elle est noyée dans les 10 % de contrôle continu, et ne représentera plus que 0,4 % de la note finale. Le bénéfice étant minime, les élèves ne la choisiront plus : « À quoi bon, dans ces circonstances, surcharger l’emploi du temps … »

L’ADEPBA demande que l’option LVC soit valorisée par un coefficient 2, comme l'est à l'heure actuelle la LV3 (option facultative, mais dont les points au-dessus de la moyenne sont multipliés par 2),
- afin de valoriser le choix des élèves
- afin de préserver l'enseignement des langues autres que les habituelles.

Il y va de la survie de l’enseignement du portugais en France !
SOUTENEZ NOTRE ACTION

SIGNEZ LA PÉTITION !

ADEPBA

Association pour le Développement de Études Portugaises Brésiliennes d’Afrique et d’Asie lusophones

Les signataires


POR FAVOR, ASSINE A PETIÇÃO
O novo Baccalauréat  “Bac” (Exame final do secundário) coloca em  PERIGO o ensino da língua portuguesa no ensino secundário.
JUNTO DEFENDEMOS
O ENSINO DO PORTUGUÊS!

A reforma do Bac que entrará em vigor em 2021 é um perigo real de erradicação das chamadas línguas "raras", inclusive O PORTUGUÊS.
A lista de desciplinas de especialidade LLCE: Língua, Literatura, Cultura, Estrangeira só menciona o  inglês, alemão, espanhol, italiano e línguas regionais.
O português, língua falada por 250 milhões de pessoas em vários países do mundo, não faz parte das desciplinas de especialidade.
A ADEPBA pede que a escolha das línguas para este ensino de especialidade LLCE seja aberto às línguas ditas “raras”!

A escolha da língua no Baccalauréat é um direito, e os candidatos podem inverter as línguas quando se inscrevem para o exame. Isso não será mais o caso com a implementação da reforma!
A ADEPBA pede que esta permutação seja mantida entre a LVB (Língua Viva B) e a LVA, por um lado, e entre a LVC e a LVB, para os candidatos que seguem uma formação de português no secundário.
A opção facultativa (LVC), antiga LV3, não possui exame no novo Bac, afoga-se nos 10% da avaliação contínua e representará apenas 0,4% da nota final. Como o benefício é mínimo, os alunos deixarão de a escolher:  "Para quê, nessas circunstâncias, sobrecarregar o pronograma ..."
A ADEPBA pede que a opção LVC seja avaliada com um coeficiente 2, como é atualmente a LV3 (opção facultativa, mas cujos pontos acima da média são multiplicados por 2):
- para valorizar a escolha dos alunos.
- para  preservar o ensino das outras línguas além das habituais.

A sobrevivência do ensino do português em França está em risco!

APOIE A NOSSA AÇÃO
ASSINE A PETIÇÃO!



L'ADEPBA vient d'écrire au Ministre de l'Education nationale pour se plaindre du traitement discriminatoire du portugais au Baccalauréat. En effet, la liste des enseignements de spécialité en LLCE ne contient que l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, ainsi que les langues régionales !

Le portugais ainsi que les langues dites « rares » sont exclues !



Paris, le 12 février 2019

M. Christophe GONZALEZ ,
Président de l’Association pour le Développement des Études
Portugaises, Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)
à
Monsieur Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Éducation nationale.

Monsieur le Ministre,
L’ADEPBA enregistre avec satisfaction l’offre de 12 postes aux concours interne et externe du Capes de portugais, augmentation pour laquelle notre association est maintes fois intervenue auprès de vos services.

Pourtant, premier point, au même moment, l’avenir de l’enseignement du portugais nous semble être mis en cause par les modalités de la réforme du lycée et du baccalauréat. Pire, la mise en œuvre annoncée constitue un véritable danger d’éradication des langues dites « rares », singulièrement du portugais. En effet, la liste des enseignements de spécialité en LLCE ne contient que l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, ainsi que les langues régionales.
Au plan des principes et de la réalité linguistique, cette situation d’exclusion est aberrante concernant une langue parlée par 250 millions de locuteurs dans divers pays du monde : cette dimension internationale est bien loin de caractériser certaines langues retenues ! Par ailleurs, cette réduction de l’offre est incompréhensible dans certains territoires, notamment en Guyane, pour le portugais. Il est évident que devant le manque de perspectives créées par la réforme, les élèves risquent de se détourner de la LVA ou LVB portugais puisqu’ils ne pourront pas en approfondir l'étude en spécialité.
L’ADEPBA demande que le choix des langues pour cet enseignement de spécialité LLCE soit ouvert aux langues dites « rares » en tenant compte de leur aire d’implantation (singulièrement en Guyane), et quitte à créer des pôles stratégiques (EIE : Enseignement Inter Etablissements) dans divers lycées où les élèves iraient suivre cette spécialité. Bien sûr, cette demande s’applique encore au réseau des établissements français à l’étranger AEFE.

Par ailleurs, deuxième point, le choix de la langue au baccalauréat est un droit, les candidats pouvant permuter les langues lors de l’inscription à l’examen
L’ADEPBA demande le maintien de cette permutation entre LVB et LVA d’une part, et entre LVC et LVB pour les candidats suivant un enseignement de portugais dans leur établissement.
Enfin, troisièmement, force est de constater que de nombreux chefs d’établissements considèrent que l’enseignement optionnel est facultatif. Dans la perspective de cette réforme, la LVC et les sections européennes, dispositifs qui proposent des parcours renforçant l’attractivité des langues dites « rares », seront supprimés.
L’ADEPBA demande que l’option LVC soit valorisée par un coefficient 2, comme l'est à l'heure actuelle la LV3 (option facultative, mais dont les points au-dessus de la moyenne sont multipliés par 2), afin de préserver l'enseignement des langues autres que les habituelles. En effet la réforme dilue le bénéfice de la LVC : intégré aux 10% de la moyenne des notes des enseignements de tronc commun, la LVC ne représentera que 0,4% de la note finale. Un pourcentage infime qui ne peut motiver le choix d'une LVC, sans épreuve terminale, sans pondération, pour laquelle seront consacrées 3 heures par semaine, de la seconde à la terminale !
Par surcroît, et même si le ministère n’est qu’indirectement impliqué dans cet argument, l’avenir de la LVC est encore grandement fragilisé par le fait de n’être plus financée dans les DGH mais prise sur la marge destinée à la prise en charge d’un grand nombre d’actions. Afin que l’existence des options soit effective et ne dépende pas d’une décision locale, il serait souhaitable que la dotation horaire des établissements soit renforcée par une enveloppe spécifique pour les options. Mais, du reste, on ne peut que s’inquiéter de la disparition des options à choisir dès l’entrée en seconde du nouveau lycée.
Monsieur le ministre, espérant vous avoir convaincu sur les trois point abordés : 1) le rétablissement du portugais, langue d’usage international, dans la liste des enseignements de spécialité, 2) le maintien de la permutation des langues en vue du baccalauréat, 3) la question des options, veuillez recevoir l’expression de notre considération respectueuse.

  Christophe Gonzalez
Président de l’ADEPBA

PS : copies aux représentants des pays lusophones et aux entités intéressées par la diffusion de la langue portugaise, dans ses divers aspects.
L'ADEPBA vient d'écrire à Monsieur Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale à propos des postes aux concours de recrutement.


ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ÉTUDES
PORTUGAISES,BRÉSILIENNES, D’AFRIQUE ET D’ASIE LUSOPHONES
Déclarée à la Préfecture de police le 11 avril 1973
Maison des Associations du 14e arrondissement
Boîte n°2 - 22, rue Deparcieux – 75014 Paris
Tél. 06 08 65 50 23
E.mail : secretariat@adepba.fr – Site : www.adepba.fr


Paris, le 30 novembre 2017
M. Christophe GONZALEZ ,
Président de l’Association pour le Développement des Études
Portugaises,Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)

à
Monsieur Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Éducation nationale.

Monsieur le ministre,

Les statistiques de la DEPP font état d’une croissance importante et ininterrompue du nombre d’élèves qui étudient le portugais langue étrangère en France.
Cette croissance est de 5% par an, soit + 48% en dix ans, entre 2007 où l’on enregistrait 12223 élèves et 2016 où 18183 élèves étudiaient le portugais dans le second degré.
Cette augmentation semble occasionner  une grande difficulté aux autorités académiques pour trouver les enseignants qualifiés nécessaires afin de répondre à cette situation. En effet, nous constatons, et les familles constatent, le recours est de plus en plus fréquent à des enseignants contractuels ou vacataires, dépourvus de formation pédagogique, afin de pourvoir aux besoins d’enseignements dans les sections récemment ouvertes, ce qui met en péril la qualité de la réponse apportée à la demande des familles.
Cette situation est inquiétante, car elle affecte environ un professeur de portugais sur trois (30%), voire même beaucoup plus dans certaines académies (> 50% en Guyane).
Certes, au cours des deux dernières années nous avons enregistré les efforts de votre ministère pour assurer à nouveau le recrutement de professeurs qualifiés au CAPES en ouvrant 5 postes au concours externe en 2017 et 4 postes en 2016, mais il n’y en avait eu aucun en 2015.
Malgré tout, les faits montrent que ce recrutement est encore insuffisant et qu’il est très éloigné de pouvoir couvrir les besoins constatés.
Notre étonnement est grand lorsque des établissements, des responsables académiques ou même Pôle Emploi s’adressent à notre association afin de diffuser des offres pour des enseignements non assurés !
Il est indispensable d'accompagner la forte croissance effective de la demande d’apprentissage de la langue portugaise dans ses variantes européenne ou brésilienne par des recrutements significatifs d’enseignants qualifiés au CAPES et à l’Agrégation.
Compte tenu des nombreux départs en retraite constatés tous les ans, nous pensons que 15 nouveaux postes d’enseignants de portugais seraient nécessaires annuellement afin d’accompagner une demande sociale et culturelle d’une importance stratégique pour notre pays.  
En espérant vous avoir convaincu, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération respectueuse.

  Christophe Gonzalez
 Président de l’ADEPBA
Déclaration de l’ADEPBA sur la signature d’un nouvel accord de coopération éducative et linguistique entre la   France et le Portugal.

Le 28 mars, le ministre portugais de l’Éducation et la ministre française de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche signaient un accord bilatéral de coopération. Il devrait en résulter des efforts particuliers pour le renforcement de l’apprentissage réciproque de chacune des langues concernées dans les pays signataires.

L’ADEPBA se réjouit de cette signature qui se destine clairement à un renforcement qu’elle appelle de ses vœux depuis sa création. Elle a toujours accompagné par diverses déclarations et initiatives la mise en place de ses accords dès les années 1970, puis celui de 1986, etc. Rappelons la fameuse campagne de 2005 qui faisait suite à l’un de ces accords et à l’occasion de laquelle notre association avait distribué une mallette pédagogique. On sait aussi qu’elle n’a jamais hésité à intervenir auprès du ministère, notamment à propos des postes aux concours de recrutement.

Il faut rappeler que l’ADEPBA a toujours milité pour l’intégration du portugais à l’école primaire et l’a fait savoir à maintes reprises aux responsables portugais et français. Elle se félicite donc de l’évolution que laisse présager cet accord. La transformation des ELCO en EILE est une bonne chose. L’enseignement est ainsi mieux considéré et l’évaluation de l’élève est prise en compte dans son parcours scolaire.

Pourtant, il faut dire clairement que cela n’est pas encore suffisant. En effet, l’intégration n’est pas complète ; les cours sont toujours assurés en dehors du temps scolaire et les élèves continuent à être d’origine portugaise car cela se fait sur la base du volontariat.
La langue portugaise devrait être proposée au même titre que l’anglais, pour l’ensemble d’une classe et pendant le temps scolaire. Il est vrai, et on le comprend, que les parents préfèrent que leurs enfants apprennent l’anglais, comme les autres, tandis que l’enseignement du portugais se fait en parallèle. Mais il en résulte que l’enseignement au sein de l’école est en fait « réservé » aux enfants d’origine. Le portugais, actuellement la première des langues enseignées dans le cadre ELCO / EILE, doit être enseigné comme une vraie langue étrangère ouverte à tous !

Il faut tout de même souligner un problème considérable : le manque de continuité entre primaire et secondaire qui occasionne une importante perte d’élèves. La solution serait de créer des pôles d’enseignement dans lesquels une ou plusieurs écoles alimentent un collège et où un ou plusieurs collèges donnent accès à un lycée. C’est un point décisif qui demandera des efforts…

En tout, cas, saluons cet accord, souhaitons qu’il ait plus de réalité et d’importance que les précédents. Nous serons vigilants.
Sans attendre, l’ADEPBA, dont l’expérience, historiquement et qualitativement, est sans conteste dans le développement et la défense de l’enseignement de la langue portugaise, prépare, et  lancera bientôt, une campagne nationale, fondée sur un argumentaire développé,  afin de sensibiliser les différents acteurs dans le domaine qui nous concerne et leur apporter des éléments favorisant une mobilisation nécessaire en vue de l’ouverture de cours.

Christophe GONZALEZ,
Président de l’ADEPBA



O ensino do português em França e o novo dispositivo EILE na escola primária

Por Dominique Stoenesco (membre de l’ADEPBA)

No dia 25 de julho passado, os ministros da Educação de Portugal e França, assinaram, em Paris, uma declaração conjunta para reforçar a cooperação bilateral no domínio do ensino do português em França e do francês em Portugal. A principal medida que resulta deste acordo é a susbstituição, na escola primária em França, do Ensino de Língua e Cultura de Origem (ELCO) por um novo dispositivo, o Ensino Internacional de Línguas Estrangeiras (EILE), que começará a ser aplicado já neste ano letivo 2016-2017. Ora, algumas das conclusões desta declaração conjunta, divulgadas pelo Ministério da Educão de Portugal e transmitidas pela Agência Lusa, foram publicadas em vários órgãos da imprensa portuguesa de tal maneira que o leitor desprevenido não terá uma visão justa da situação do ensino do português em França.

Assim, o Luso Jornal, na edição de 31 de agosto passado, retomando a notícia da Lusa, publicou a informação sobre este assunto com o seguinte título: “Português será integrado no sistema educativo francês como língua estrangeira”. Por um lado, este título dá a entender que até agora o ensino do português em França nunca existiu oficialmente e, por outro lado, pode rebaixar ou desprezar os esforços levados a cabo há mais de 40 anos por aqueles que lutam pelo seu desenvolvimento.
Ao falarmos do ensino do português em França é necessário distinguir a organização deste ensino no Primário e no Secundário, não por ostracismo, mas para compreendermos melhor a coerência do sistema. Quanto à expressão “língua estrangeira”, ela é utilizada no sistema educativo francês apenas para distinguir o ensino da língua francesa do ensino das outras línguas; e não significa, no caso do português, que haja um ensino reservado aos portugueses e outro aos não portugueses. A distinção entre língua estrangeira e língua materna é uma questão essencialmente pedagógica.

O ensino do português no Ensino Secundário (colégios e liceus, ou seja da 6è. até à Terminale) existe oficialmente desde os anos 1970 quando foram criados os concursos de recrutamento para professores (CAPES e Agrégation). Trata-se por conseguinte de um ensino integrado nos horários habituais, ao lado das outras disciplinas. O número de alunos que frequentam estes cursos tem aumentado de cerca de 3% cada ano, em média. No Ensino Primário, existem os ELCO, com cerca de 10000 alunos lusófonos, cursos inaugurados também nos anos 1970 através de convenções entre a França e vários países, entre os quais Portugal, e os ELVE, com cerca de 3000 alunos não-lusófonos que aprendem o português. Atualmente, o número total de alunos que frequantam as aulas de português em França (Primário e Secundário) é cerca de 32000.

É necessário sublinhar que o ensino do português no Primário representa 40% do total dos alunos que aprendem esta língua, constituindo assim uma base importante para o desenvolvimento desta aprendizagem no Secundário e no pós-Baccalauréat. Neste sentido, a introdução do novo dispositivo EILE (Ensino Internacional de Linguas Estrangeiras) no Primário, em susbstituição dos ELCO e dos ELVE, tem por objetivo principal aumentar o número de alunos e assegurar uma continuidade pedagógica entre a classe de CM2 (último ano da escola primária) e a classe de 6è. (primeiro ano da escola secundária). Com efeito, a finalidade dos EILE, no caso do português, é dar a possibilidade ao aluno de 6è. de estudar duas línguas: iniciar o inglês e continuar o português.  No entanto, o texto oficial relativo a este novo dispositivo aponta uma condição : “ Les EILE-portugais sont accessibles à tous les élèves volontaires (...) dans la limite des places disponibles”. Para este ano letivo, o Ministério da Educação francês prevê apenas mais 5 escolas primárias onde o português será ensinado (mais 1000 para o alemão! mais 30 para o italiano, mais 15 para o árabe...). Outro obstáculo para a realização eficaz desta continuidade em português é também o fraco número de secções bi-línguas em 6è. : 56 em toda a França.

Portanto, ao falar de integração do português no sistema educativo francês, o Ministro da Educação de Portugal referia-se com certeza, e essencialmente, aos cursos de EILE no Ensino Primário, visto que a partir deste ano letivo os resultados escolares em português serão integrados na avaliação geral do aluno, os professores (recrutados e remunerados pelo Estado Português) farão parte integrante da equipa pedagógica da escola, participarão nas formações contínuas no domínio do ensino da língua e serão avaliados por uma Comissão técnica bilateral.

No Ensino Secundário, outra das urgências, além do fraco número de vagas para os concursos de recrutamento de professores de português (CAPES e Agrégation), é oferecer a possibilidade ao aluno do liceu de estudar o português como uma terceira língua (LV3). Esta opção facultativa, além de permitir mais facilmente aos alunos que não são de origem portuguesa de aceder à aprendizagem do português, e eventualmente de o continuar nas diferentes formações pós-Baccalauréat, contribuirá também para que o ensino da língua portuguesa tenha um estatuto reconhecido e estável em França, e não apenas reservado a uma comunidade.

Article publié dans le Lusojornal du 14 septembre 2016


Lettre envoyée à la Ministre de l'Education nationale, Madame Najat VALLAUD-BELKACEM pour protester contre le mauvais traitement réservé à l'enseignement du portugais en France.



Paris, le 09 juin 2016

M. Christophe GONZALEZ
Président de l’Association pour le Développement des Études Portugaises,
Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)

                                                         à

Madame Najat VALLAUD-BELKACEM
Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Objet : circulaire n° 2015-173 du 20-10-2015, MENESR - DGESCO MAF 1
NOR : MENE1524876C


Madame la ministre,

L’ADEPBA souhaite attirer votre attention sur les conséquences néfastes de la circulaire du 20 octobre 2015 qui nous semble de nature à porter un préjudice certain à l’enseignement du portugais en France.
On remarque en effet que cette circulaire fait une très large priorité à l’enseignement de l’allemand, cité sept fois, alors qu’il n’est question du portugais qu’une seule fois.
En outre, lorsqu’il est question de développer un enseignement de LV1 ou de LV2, le portugais n’est pas mentionné. Ceci ne peut signifier qu’une chose pour les autorités académiques chargées d’appliquer cette circulaire : l’enseignement du portugais n’est plus soutenu.
Les conséquences les plus néfastes de cette circulaire concernent l’enseignement de l’option LV3. En effet, vous recommandez explicitement l’enseignement de l’arabe (10 446 élèves), du chinois (33 455 élèves) et du russe (12 264 élèves).  Ici encore, il n’est pas question du portugais qui est pourtant étudié par 16 221 élèves (22% d’entre eux suivent l’option LV3).
Ces trois langues sont désignées prioritairement comme devant être proposées à l’enseignement en LV3 : ceci est tout à fait préjudiciable au portugais dont la LV3 représente près du quart des effectifs. On sait en effet que le nombre d’options de LV3 proposées dans un lycée ne peut être que limité. Ne pas indiquer le portugais dans cette liste condamne cette option à n’être pas enseignée.
Les motifs de cette priorité faite au chinois, au russe et à l’arabe ne sont pas explicites et donc difficilement compréhensibles. En effet, ces langues n’ont guère de difficultés à intéresser les élèves : ceux qui étudient le chinois sont deux fois plus nombreux que ceux qui étudient le portugais ; le russe ne semble guère en  déshérence  avec un nombre d’élèves conséquent (12 264) parmi lesquels 4189 sont en sections linguistiques (SI et SE), une option qui ne concerne que 1553 élèves en portugais. Pour l’arabe, cette priorité paraît en effet justifiée, compte tenu de ses effectifs peu importants et du potentiel d’élèves intéressés.
Nous souhaiterions comprendre pour quelles raisons, du point de vue de votre ministère il n’est pas nécessaire de développer l’enseignement du portugais en LV3.
Le message délivré par cette circulaire aux autorités académiques est extrêmement clair : il convient de ne plus développer l’enseignement du portugais afin de faire une place à d’autres langues qui se trouvent sur le même créneau : l’arabe et le russe explicitement désignés. Le chinois étant par ailleurs très présent en LV2, l’avenir de cette langue est assuré, sans qu’il soit besoin de « faire un sort » au portugais.
Contrairement à toutes les intentions manifestées à l’occasion des rencontres internationales auprès de nos partenaires étrangers portugais et brésiliens, et des accords de coopération éducative signés en 2006 avec ces deux pays, le ministère français de l’éducation nationale enterre le portugais LV3 qui est pourtant suivi par une majorité d’élèves n’ayant aucune ascendance lusophone, élèves débutants francophones. Cette suppression nous paraît en outre être contraire à l’intérêt de système éducatif, ainsi qu’à l’avenir professionnel de nos élèves dans les pays lusophones où les entreprises françaises sont très présentes (Portugal, Brésil, Angola, Mozambique pour ne citer que ceux-là) l’influence de la France dans les grands pays lusophones (le portugais est la cinquième langue parlée dans le monde).
Ajoutons encore que l’option portugais LV3 est celle qui, choisie en enseignement d’exploration en classe de seconde, permet ensuite à tous les élèves de lycée d’en poursuivre l’étude en option complémentaire facultative, ce qui ouvre leur intérêt pour des poursuites d’études en BTS, voire à l’université. L’option LV3  est une porte d’entrée importante dans les études lusophones pour les jeunes non lusophones.
En revanche, nous approuvons la possibilité ouverte aux  élèves ayant suivi l’apprentissage du portugais en enseignement de langue et de culture d’origine (ELCO) d’en poursuivre l’étude en sixième bilangue dès lors qu’ils pourront attester le niveau A1 à la fin de la scolarité élémentaire. Cette possibilité donnera des perspectives salutaires aux élèves issus du premier degré (ELCO ou ELVE) et désireux de poursuivre l’étude du portugais au collège
Cependant, pour une mesure favorable à l’enseignement du portugais dans le premier degré, qui se trouve être majoritairement fréquenté par des élèves « d’origine portugaise », nous ne pouvons accepter sans protester la suppression du soutien à l’enseignement du portugais au lycée, car ce sera la conséquence inéluctable de votre politique concernant les LV3. Le risque existe alors que le portugais se trouve réduit à l’état d’une « langue communautaire », un statut que vous avez vivement condamné, à juste titre, à propos de l’arabe.
Dans l’attente d’une réparation de cette injustice, veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’expression de notre considération respectueuse.

Christophe GONZALEZ
Président de l’ADEPBA

Lettre de l'ADEPBA à la Ministre de l'Education nationale sur le concours de recrutement de portugais

Paris, le 27 janvier 2015

M. Christophe GONZALEZ
Professeur émérite de l’Université Toulouse Jean Jaurès,
Président de l’Association pour le Développement des Études Portugaises,
Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)
à
Madame Najat Vallaud-Belkacem
Ministre de l’Éducation Nationale
Objet : concours de recrutement de portugais

Madame la ministre,

L’ADEPBA a enregistré avec satisfaction la décision d’ouverture de postes à divers concours de recrutement concernant l’enseignement du portugais en France, soit 6 postes au concours réservé, 3 au CAPES interne et 2 à l’Agrégation externe. Ces 11 supports accordés ne font du reste que refléter la situation préoccupante du recrutement des enseignants de portugais telle que notre association l’a maintes fois décrite à vos services.
Dans cet ensemble positif, nous remarquons toutefois que les deux premiers concours (réservé et Capes interne), bénéficient aux personnels déjà en place et que les postes proposés à l’Agrégation externe sont très souvent occupés par des candidats déjà titulaires du Capes. De sorte que, sauf exception concernant la dernière catégorie évoquée, ces 11 supports ne sont pas susceptibles d’augmenter le nombre d’enseignants de portugais ; or il existe une forte demande sociale qui tendrait à développer cet enseignement. Ces mêmes nouveaux supports ne peuvent non plus enrayer, dans l’immédiat, la baisse des effectifs de professeurs de portugais, lesquels, pour des raisons qui n’appartiennent pas aux personnels eux-mêmes, ont perdu 24 enseignants dans les 3 dernières années. Par ailleurs, les prévisions montrent que 29 enseignants certifiés ou agrégés partiront à la retraite entre cette année 2014 et 2016 et on ne saurait se contenter de recourir à des contractuels, déjà fort nombreux dans notre discipline, pour les remplacer.

Le portugais n’est ni une « petite » langue, compte tenu de son rayonnement mondial, ni une langue en perte de vitesse dans notre système éducatif. Ce sont les conditions ministérielles, les calculs de ratio, voire, ici ou là, des décisions péremptoires de chefs d’établissements, qui peuvent nuire à cet enseignement.
Nous estimons que, dans l’immédiat, seule l’ouverture de 10 postes au Capes externe et de 5 postes à l’agrégation externe, peut permettre de soutenir la progression de cet enseignement (en 12 ans 73% d’élèves en plus). Source DEPP
Dans l’attente d’une réponse montrant une véritable prise de conscience de cette nécessité, je vous prie de croire, Madame le ministre, en l’expression de ma haute considération.

Christophe Gonzalez
Président de l ’ADEPBA

RECRUTEMENT DES PROFESSEURS DE PORTUGAIS : LA SITUATION EST ALARMANTE !

Christophe GONZALEZ, président de l’ADEPBA, vient d’écrire au Ministre de l’Education nationale afin d’attirer son attention sur la situation préoccupante des concours de recrutement concernant le portugais.


M. Christophe GONZALEZ

Président de l’Association pour le Développement des Études Portugaises,
Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)

à

M. Benoît HAMON
Ministre de l’Éducation Nationale

Objet : concours de recrutement de portugais

Monsieur le ministre,

L’ADEPBA se voit obligée, une nouvelle fois, hélas, d’attirer l’attention du Ministère sur la question très préoccupante des concours de recrutement concernant le portugais. Depuis la session 2008 aucun poste n’avait été proposé au CAPES externe jusqu’au recrutement exceptionnel (CAPES 2013-2), d’ailleurs en cours de réalisation, et pour lequel 2 postes seulement ont été dégagés, un nombre tout à fait insuffisant, comme il sera démontré. Certes, un concours réservé a permis de stabiliser quelques collègues contractuels, mais il faut bien voir que le CAPES externe est le seul concours susceptible d’assurer un réel recrutement. Par ailleurs, la dernière session de l’agrégation date de 2010 !

Il n’en reste pas moins que le nombre de vacataires est encore très important, singulièrement dans les Académies de Guyane (59%), de Martinique (23%), de Versailles (18,5%) ou de Créteil (15%). Sans perspectives de titularisation, ces enseignants sont condamnés à demeurer dans la précarité. Plus généralement, cette absence de concours internes confronte les enseignants de portugais à une inégalité de traitement au sein de la fonction publique, dans la mesure où ils ne peuvent bénéficier de promotion par cette voie.

Mais ce simple rappel n’est pas en mesure de décrire les problèmes qu’il implique en partie : par exemple, la difficulté, et souvent l’impossibilité, d’un suivi normal et harmonieux de l’enseignement du portugais entre le primaire (où 14000 élèves étudient le portugais), le collège et le lycée (15000 élèves). Et tous les ans, les enseignants de portugais sont convoqués pour faire passer diverses épreuves (CAP, BEP, BAC professionnel, BAC technologique, BAC général, BTS) de cette langue à des milliers d’élèves qui déclarent n’avoir pu suivre de cours comme ils le souhaitaient.

Mais ce n’est pas tout. Au cours des 3 dernières années, les effectifs de professeurs de portugais ont perdu 24 enseignants alors qu’aucun recrutement n’a eu lieu en 2014. Et les prévisions montrent que 29 enseignants certifiés ou agrégés partiront en retraite entre 2014 et 2016, ce qui représente une nouvelle perte de 20% des professeurs titulaires. En 5 ans, 30% des enseignants de portugais auront été perdus. Alors que, globalement, 26% des enseignants de portugais sont contractuels, ce qui empêche tout projet à long terme, la pénurie de professeurs certifiés et agrégés obstacle au développement du portugais dans l’enseignement secondaire. Des décisions d’ouverture de cours sont différées ou annulées par manque d’enseignants disponibles.

En 2015, il est absolument indispensable de recruter un nombre relativement important d’enseignants : la situation décrite montre que 10 postes aux CAPES et 5 à l’agrégation sont absolument indispensables. Dans le cas contraire, c’est l’existence-même de l’enseignement du portugais en France qui est mise en cause.

Y aurait-il une quelconque volonté administrative et politique dans ce sens ?

Les conditions qui sont faites au portugais constituent une anomalie incompréhensible, outre, d’ailleurs, les difficultés que, au plan local, cet enseignement doit affronter du fait de certains chefs d’établissement, les exemples peuvent être nombreux. La situation actuelle est incompréhensible au regard du traitement réservé à d’autres langues. En effet, si toutes les langues sont égales en dignité, elles ne le sont pas dans l’usage et dans leur rôle international. Présent sur quatre continents, le portugais est la 6ème langue la plus parlée dans le monde (250 millions de personnes), et l’une des plus utilisée aussi dans notre propre pays. C’est pourquoi on ne peut comprendre ni accepter l’exclusion de cette langue des concours de recrutement quand d’autres, au moindre rayonnement, nationales ou régionales, continuent de bénéficier d’un traitement qui semble de faveur. Basque, breton, catalan, créole, occitan ont bénéficié ou bénéficient de recrutements plus constants, de même que l’arabe qui, pourtant, n’a que moitié moins d’élèves que le portugais. Et même telles « grandes » langues européennes sont largement servies en postes quand les effectifs de collégiens et lycéens sont parfois en chute libre et qui, parfois, ne survivent que par quelques artifices plus ou moins « obligatoires »…

Ces mêmes conditions sont intolérables face à la réalité de l’enseignement de cette langue et de cette culture, et compte tenu des demandes et des possibilités d’ouverture de postes dans un cadre général d’augmentation des effectifs qui, selon les chiffres officiels, ont cru de 5% par an. C’est ce phénomène qui a conduit à une multiplication par 10 des sections internationales au cours des 10 dernières années (il y a aujourd’hui 20 sections internationales dont 1 brésilienne à Cayenne et 1 nouvelle section brésilienne à la rentrée 2014 à Créteil). Ces exemples montrent que le potentiel existe pour un développement de l’enseignement du portugais, mais il est actuellement en danger et ne saurait bientôt se limiter à ces sections internationales.

Évidemment, cette situation porte atteinte aux Départements de portugais de l’Enseignement supérieur. Ces derniers souffrent dans leur recrutement et dans l’organisation de leur cursus, alors même que le nombre de candidats qui se présentaient aux concours (une centaine au CAPES et une cinquantaine à l’agrégation pour deux postes chaque fois) montrait bien l’existence d’un potentiel permettant des recrutements non seulement en vue d’ouvertures de postes, car les demandes existent, mais aussi afin de pouvoir renouveler, à court terme, les emplois existants.

Je rappelle encore que le tableau qui vient d’être dressé est un véritable affront aux pays lusophones. La France a signé des accords bilatéraux, courant 2006, avec le Portugal et le Brésil, sur l’enseignement des langues respectives. La partie française voudrait-elle se désengager de ce qui pourrait être l’exemple d’une belle coopération culturelle ?

Enfin, l’ADEPBA entend récuser par avance quelques arguments. Certes, la répartition des cours de portugais n’est pas aussi harmonieuse sur le territoire français que ce qui caractérise l’anglais ou l’espagnol, par exemple, mais cet aspect ne peut constituer une raison valable pour ne pas proposer des postes aux concours : les besoins sont plus ponctuels et des postes ne peuvent s’ouvrir où il en faudrait. Par ailleurs, on ne peut juger de la réalité de cet enseignement en lui appliquant un mode de calcul ridicule qui consiste à additionner tous les élèves de la métropole et de l’outre-mer et de diviser ce nombre par celui des enseignants afin d’obtenir une moyenne qui ne correspond à rien. Enfin, il serait tout à fait inconcevable de prétendre que l’ouverture de quelques postes pour le portugais, parmi les centaines globalement proposés, aurait une grave incidence sur le devenir financier de notre République, puisque cet argument a parfois été utilisé par vos services…

Dans l’attente d’une décision positive de bon sens qui débouchera sur une prise en compte de notre demande, veuillez recevoir, monsieur le Ministre, l’expression de notre considération respectueuse.

CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PORTUGAIS / HALTE A LA DISCRIMINATION !

Lettre envoyée à Monsieur Vincent PEILLON, Ministre de l'Education nationale, pour protester contre le manque de postes aux concours de recrutement en 2013

Paris, le 15 juin 2012

M. Christophe GONZALEZ
Président de l’Association pour le Développement des Études Portugaises,
Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones (ADEPBA)

à

M. Vincent PEILLON
Ministre de l’Éducation Nationale

Objet : concours de recrutement de portugais

Monsieur le Ministre,

L’ADEPBA attire votre attention sur la question très préoccupante des concours de recrutement concernant le portugais. Depuis la session 2008 aucun poste n’a été proposé au CAPES, seul concours du reste susceptible d’assurer un réel recrutement. Quant à l’agrégation, la dernière session date de 2010. La liste des postes offerts aux concours qui vient d’être publiée montre que le portugais sera la seule langue de la « mondialisation » qui n’aura aucun recrutement en 2013, interne comme externe. Pire encore, on ne peut que s’indigner du fait que le portugais n’apparaisse même plus dans la liste des différentes disciplines.
Cette situation est intolérable face à la réalité de l’enseignement de cette langue et de cette culture, face au potentiel de nos universités et compte tenu des demandes et des possibilités d’ouverture de postes. D’autant plus que les nécessités actuelles impliquent un fort recrutement de contractuels (par exemple : 59% de contractuels dans l’Académie de Guyane, 23% en Martinique, 18,5% dans l’Académie de Versailles, 15% dans celle de Créteil). On peut ajouter à propos de ces mêmes contractuels, qu’en l’absence de concours interne ils n’ont aucune perspective de titularisation, condamnés à demeurer dans la précarité. Plus généralement, cette absence de concours internes confronte les enseignants de portugais à une inégalité de traitement au sein de la fonction publique, dans la mesure où ils ne peuvent bénéficier de promotion par cette voie.


Encore faut-il ajouter que ces indications chiffrées ne sont pas en mesure de décrire les problèmes qu’elles impliquent en partie : par exemple, la difficulté, et souvent l’impossibilité, d’un suivi normal et harmonieux de l’enseignement du portugais entre le primaire (où 14000 élèves étudient le portugais), le collège et le lycée. Et tous les ans, les enseignants de portugais sont convoqués pour faire passer diverses épreuves (CAP, BEP, BAC professionnel, BAC technologique, BAC général, BTS) de cette langue à des centaines d’élèves qui déclarent n’avoir pu suivre de cours comme ils le souhaitaient, chose que vous connaissez fort bien.
Évidemment, cette situation - véritable affront aux pays lusophones -, porte atteinte aux Départements de portugais de l’Enseignement supérieur. Ces derniers souffrent dans leur recrutement et dans l’organisation de leur cursus, alors même que le nombre de candidats qui se présentaient aux concours (une centaine au CAPES et une cinquantaine à l’agrégation pour deux postes chaque fois) montrait bien l’existence d’un potentiel permettant des recrutements non seulement en vue d’ouvertures de postes, car les demandes existent, mais aussi afin de pouvoir renouveler, à court terme, les emplois existants.
D’une manière générale, si toutes les langues sont égales en dignité, elles ne le sont pas dans l’usage et dans leur rôle international. Présent sur quatre continents, le portugais est la 6ème langue la plus parlée dans le monde (250 millions de personnes), et l’une des plus utilisée aussi dans notre propre pays. Aussi, il est difficile de comprendre l’exclusion de cette langue des concours de recrutement quand d’autres, au moindre rayonnement, nationales ou régionales, continuent de bénéficier d’un traitement qui semble de faveur. Comment donc comprendre cette exclusion alors même que l’on accorde, pour la session 2012, 1 poste au basque, 2 au breton, 1 au catalan, 4 au créole, 4 à l’occitan et, qu’avec moitié moins d’élèves que le portugais, l’arabe bénéficie d’un poste au capes et de deux à l’agrégation ? Sans compter que ces langues bénéficient d’ouvertures tous les ans…
Je rappelle encore que la France a signé des accords bilatéraux, courant 2006, avec le Portugal et le Brésil, sur l’enseignement des langues respectives. La partie française voudrait-elle se désengager de ce qui pourrait être l’exemple d’une belle coopération culturelle ?
Enfin, l’ADEPBA entend récuser par avance deux arguments. D’abord celui qui découle d’un mode de calcul ridicule qui consiste à additionner tous les élèves de la métropole et de l’outre-mer et de diviser ce nombre par celui des enseignants afin d’obtenir une moyenne qui ne correspond à aucune réalité. Ensuite, il est évident, au regard de ce qui est fait pour d’autres langues, que l’ouverture de deux ou trois postes en portugais n’a pas d’incidence sur le devenir financier de notre République, puisque cet argument avait été utilisé par le ministère antérieur…
Dans l’attente d’une décision positive de bon sens qui débouchera sur un aménagement de la liste des postes telle qu’elle vient de paraître, veuillez recevoir, monsieur le Ministre, l’expression de notre considération respectueuse.

Christophe GONZALEZ
Président de l’ADEPBA

Lettre de l'ADEPBA à Luc CHÂTEL - Ministre de l'Education nationale, De la Jeunesse et de la Vie associative - protestant contre l'absence de postes de recrutement de professeurs de portugais aux concours du CAPES et de l'AGREGATION.

Monsieur le Ministre,

La liste des concours de recrutement des personnels de l’enseignement du second degré ne fait apparaître aucun programme concernant le portugais pour la session 2012. Une nouvelle fois - hélas !-, puisque, si l’agrégation était ouverte en 2010, aucun poste n’a été proposé au CAPES de portugais depuis la session 2008, et seul ce concours est susceptible d’assurer un réel recrutement.

Cette situation est intolérable face à la réalité de l’enseignement de cette langue et de cette culture, face au potentiel de nos universités, et compte tenu des demandes et des possibilités d’ouverture de postes. Certes, le nombre des élèves étudiant le portugais dans le secondaire est actuellement en augmentation d’environ 5% par an, mais cette réalité ne saurait constituer un prétexte pour ne rien proposer aux concours ! Et tous les professionnels comprendront le ridicule de calculs qui consisteraient à additionner tous les élèves du territoire et d’outre-mer et de diviser ce nombre par celui des enseignants titulaires afin d’obtenir une moyenne qui ne correspond à aucune réalité... En revanche, ce qui est vrai, c’est la nécessité de faire appel à des personnels vacataires, maintenus par leur « statut » dans une situation de précarité, au plan personnel, et plaçant en cela même de nombreux postes dans l’instabilité, du point de vue de l’intérêt de la discipline. Enfin, l’absence de concours internes confronte les enseignants de portugais à une inégalité de traitement au sein de la fonction publique, dans la mesure où ils ne peuvent bénéficier de promotion par cette voie.

J’ajouterai que, si toutes les langues sont égales en dignité, elles ne le sont pas dans l’usage et dans leur rôle international : présent sur cinq continents, le portugais est la 6ème langue la plus parlée dans le monde. Aussi, il est difficile de comprendre l’exclusion de cette langue des concours de recrutement quand d’autres, au moindre rayonnement - nationales ou régionales -, continuent de bénéficier d’un traitement qui semble de faveur.

Enfin, je me permets de vous rappeler que la France a signé des accords bilatéraux, courant 2006, avec le Portugal et le Brésil, sur l’enseignement des langues respectives. La partie française voudrait-elle se désengager de ce qui pourrait être l’exemple d’une belle coopération culturelle ?

En espérant que vous serez sensible à la réalité qui vient de vous être exposée et que vous aurez à cœur de rétablir une session de recrutement de professeurs de portugais, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération respectueuse.


Christophe GONZALEZ
Président de l’ADEPBA

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